Mi se face frică!
Dacă unii sunt pesimişti, mie, citind povestea asta, mi se face frică! Dar frică, tată, nu aşa! Pentru că este vorba despre banca franceză Societe Generale, care deţine cea de-a doua bancă românească, e vorba de BRD, şi care are pierderi de cel puţin 10 miliarde de euro. Asta e suma care se bănuieşte că ar fi fost pierdută, pentru că, de fapt, nimeni nu ştie adevărul.
Cam aşa sună o parte din poveste:
L’affaire a pour cadre principal un département au sein de la filiale en charge de la gestion d’actifs : Sgam Alternative Investments (AI). «Sgam AI était un Etat dans l’Etat, raconte un salarié de la banque. Cette entité échappait à tout contrôle. Le propre PDG de Sgam, Alain Clot, n’y avait même pas accès.» Deux personnes avaient la mainmise sur le département : Philippe Collas, un proche de Daniel Bouton, directeur général adjoint de la Société générale et patron de l’ensemble de la gestion d’actifs, ainsi que Philippe Brosse, le dirigeant opérationnel de Sgam AI. Ce sont eux qui ont piloté cet «Etat» et profité de la large indépendance accordée à l’ensemble de la filiale de gestion d’actifs. Sgam se trouve d’ailleurs à l’écart du reste de la banque. Dans un immeuble à la Défense, à dix minutes à pied du siège.
Brosse et Collas sont les créateurs, au début des années 2000, de ce département spécialisé dans l’investissement «alternatif». Un univers pour spécialistes de la finance à haut rendement, où l’argent est placé dans des hedge funds, des start-up, des projets immobiliers. Et, surtout, dans des produits structurés. A savoir des titres financiers aux noms exotiques : les Asset Backed Securities (ABS) ou les Collateralised Debt Obligations (CDO), mais aussi des CDO «synthétiques», des fonds de fonds investis dans des hedge funds… Des produits vendus en France sous le nom de «fonds monétaires dynamiques», célèbres pour s’être ensuite massivement écroulés. Ce qui leur vaut d’être aujourd’hui rebaptisés «actifs toxiques» ou «pourris». Mais sur lesquels, à partir de 2005, Sgam AI mise tout. En deux ans, le montant des actifs structurés sous gestion passe de 6 à 50 milliards d’euros.
Pour créer tous ces produits, dont certains offrent des garanties contre des baisses éventuelles, Sgam AI doit elle-même se couvrir. Mais, afin de garder les bénéfices à l’intérieur de leur petite structure et ne pas en faire profiter leurs collègues de la banque d’investissement de la Société générale, ses dirigeants décident de monter leur propre tambouille. Leur intérêt est financier. Les gérants de Sgam AI «sont intéressés à la performance des fonds qu’ils gèrent, sous forme de "carried interest" [un mode d’intéressement à la performance, ndlr]», reconnaît la direction de la Société générale. Ils «reçoivent une fraction de la performance de leurs fonds via des parts qu’ils ont achetées au lancement». Et comment Sgam AI décide-t-elle de se couvrir ? En créant Sgam Banque. Une coquille dotée d’une licence bancaire, dont l’objectif est de se poser comme contrepartie de la société de gestion. Mais voilà : Sgam Banque n’a été dotée que de quelques dizaines de millions d’euros de fonds propres pour servir de contrepartie à des dizaines de milliards d’euros d’investissement (28 milliards à la fin 2007 selon les comptes de l’entité).
Résultat : malgré l’existence de Sgam Banque, la filiale de gestion d’actifs garde le risque. «Au lieu de se contenter d’investir pour le compte de ses clients, comme une société de gestion traditionnelle, elle les accompagne sans se couvrir», détaille un salarié. «Ce type d’organisation ne nous est pas exclusif, puisqu’il est commun à plusieurs sociétés de gestion de la place», justifie la banque.
Quand La crise éclate… … les fonds investis s’écroulent
A partir d’août 2007, alors que la crise des subprimes éclate, le scénario catastrophe prend forme. Le déclencheur, c’est la fermeture par une banque concurrente, BNP Paribas, de plusieurs de ses «fonds monétaires dynamiques», dont elle ne peut plus assurer la liquidité. Ces fonds, gérés pour le compte de ses clients, ont été massivement investis en subprimes. Les clients, petits particuliers ou grands gestionnaires, veulent vendre leur part. Problème : ils ne trouvent plus d’acheteurs. La Société générale souffre, elle aussi, de ce mal. Ses clients se ruent pour retirer leur argent. En huit semaines, le portefeuille géré par la banque diminue de 6 milliards d’euros. Mais, contrairement à BNP Paribas, la Société générale décide de laisser ouverts ses fonds. Elle fait même mieux. Ou pire. A partir d’octobre 2007, elle rachète les parts de fonds vendues par ses clients. Elle en assure donc elle-même la liquidité. Motif en apparence noble avancé par la direction : ne pas abandonner les clients. «C’est une décision commerciale honorable en faveur du client, que nous ne regrettons pas, expliquera en février 2008 Alain Clot, alors président de Sgam. Nous l’avons fait pour préserver notre clientèle, pas notre chiffre d’affaires.»
Mais les responsables de Sgam AI refusent, eux, dans un premier temps, de voir l’évidence de la crise. Mieux, à l’automne, ils font le pari qu’elle ne sera que passagère. Les gérants refusent l’aide que leur proposent leurs collègues de la banque d’investissement de la maison mère et ils renforcent leurs positions. La Société générale le reconnaît aujourd’hui. «A cette époque, confie-t-elle, la conclusion tirée par les gérants de Sgam AI était que la crise serait de forte ampleur mais de durée courte, et au vu de la qualité des actifs contenus dans les fonds, les gérants ont décidé de les conserver, estimant un retour rapide des prix à leur juste valeur.»
Schema este halucinantă, şi riscurile pe care şi le-au asumat nişte nebuni, incredibile. Aveţi aici toate motivele pentru care capitalismul financiar trebuie să dispară! Pentru că dacă nu dispare el, dăm colţul noi! E care pe care!
Acum aflăm că două mari bănci americane, Bank of America şi Citigroup, au căzut la testul de stres făcut de oficialităţile guvernamentale, şi trebuie să-şi mărească urgent capitalul. Dracu ştie ce au şi astea ascunse prin conturi? Şi mai ales de unde vor lua bani, în condiţiile astea de criză?
În Marea Britanie e jale mare în continuare, şi probabil că guvernul va mai pompa bani în curul băncilor cu probleme. Asta în timp ce zeci de milioane de oameni trebuie să accepte să li se taie din salarii sau sunt daţi daţi afară fără menajamente.
Acum vedem de ce au investit băncile atâţia bani în susţinerea societăţii civile: pentru a le spăla bizonilor creierele, făcându-i să accepte ideea că nu există alternativă la capitalismul lor de pradă. Să ne înţelegem bine: nu sunt un fanatic anticapitalist. Dimpotrivă. Dar capitalismul ăsta a luat forme monstruoase, inclusiv în plan moral. A devenit duşmanul democraţiei şi al prosperităţii, distruge valoare, dar şi mai grav, distruge destine. Este o formă perversă de totalitarism, şi nu mai poate fi suportat!
E nevoie de o revoluţie anticapitalistă, care să reinstaureze economia de piaţă. Nu voi obosi să scriu acest lucru: capitalismul este cancerul economiei de piaţă. Acest cancer trebuie operat de urgenţă!
Un comentariu:
Problema este ca nu reusim sa gasim zone de echilibru, si ca oscilam intre extreme, fie ducind la comunism si dictatura proletariatului fie la capitalism si dictatura hotilor si a lacomilor (bancherii sunt doar o subclasa, de aceea nu i-am nominalizat). Democratia se vede ca nu lucreaza in interesul cetatenilor, si ca dogma democratiei cuplata cu pietele libere serveste doar interesele de putere ale unui grup restrins de privilegiati. Noua nomenclatura. Oligarhia politico-economica. Din perspectiva istoriei apropiate, acest model ne-a fost bagat pe git din '89 incoace, mult condimentat cu sloganuri gen "libertate" (de a fi sclavi intr-un alt sistem). Problema ramine ca acesti privileagiati pot sa isi creeze legi care sa ii serveasca doar pe ei. Democratia functioneaza bine pentru acestia, insa pentru cei multi nu. Se vad clar limitele democratiei. Conceptul de democratie TREBUIE DECUPLAT de la dogma liberalismului de piata.
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